kékètt - histoires courtes

sexe abstrait | nouvelles peu crédibles | littérature ennuyeuse | science-fiction végétale | essais foireux

8.15.2005

Berthe | Acte II - sc.1

[lire:: Acte I - Scène 1,2]

Acte II - Scène 1
Marthe, une tourelle de guarde

MARTHE:
Que cherche-je? Où suis-je? Que n'ai-je donc commis comme infamie afin de me retrouver ici paumée comme un clou de girofle dans un bottin téléphonique? Si au moins j'avais tué, j'eus reçu les gloires divines, et j'eus par la même occasion sauvé l'honneur de Rabbi, mon koala des îles Bastrlav. Mais n'ayant pas les mains tachées de ketchup, mon destin bloque toutes les issues, et le remords me dissous le pancréas comme un sorbet sur le sable du désert d'Arabie Saoudite un 12 Août à midi. Je suis finie, Ô plage, Ô ma passeoire, Ô quelle salope d'Amélie, fallut-il qu'elle soufflette ma dignité avec tant de suffisance, et qu'elle me colle sa chaussette suintante en pleine gueule, et tout ça pas n'importe, où, tout ça au beau milieu de ma cour!! Tous les nobles du village royal attendent ma revanche, attendent ma réaction. Si je ne lave pas l'offense par le sang et les sécrétions vaginales, je serai mise au ban de la société des Beaux, et perdrai ma couronne en inox. Et si je défend mon honneur d'après le Code de la Chaussette Suintante, je serai obligée d'aller au marché pour me racheter une autre paire hors saison de soldes. Je me fais baiser dans tous les cas, quel malheur!! Et ma brave Abcinthe qui se prend tout dans la gueule. Ma seule confidente et amie, il faut regagner son amour. Et merde.

[elle tente de grimper sur la tourelle de garde, mais une voix en provenant l'arrête net]

LE GARDE:
Holà, ma douce, où essayez vous de monter comme ça? Cette tourelle est la propriété du ministère de l'Intérieur, et ne peuvent y accéder que les Gardes de l'Ordre du Poisson Perdu.

MARTHE:
Salut, Ô noble gardien, je voudrais localiser ma manucuriste Abcinthe afin de passer à un étape plus avacée de cette pièce que nous jouons. Je viens de finir un fameux monologue, capable de concurrencer celui de n'importe quel héros à la noix, et je me dois d'agir dans une direction constructive pour ne pas perdre ma crédibilité dramatique.

LE GARDIEN: [entre deux soupirs sexuels]
Je comprend votre souci, et admire votre témérité. Je crois que je peux vous démerder votre loyale manucuriste.

[il se penche au dessous du niveau de la balustrade de sa guérite, et chuchote quelques mots. Abcinthe apparait; elle s'essuie la bouche avec sa manche]

MARTHE:
Abcinthe?! Que fais-tu là?

ABCINTHE: [confuse]
Euh, je, enfin, je, quoi, je fixais les ongles des pieds de ce charmant jeune homme, et...

MARTHE: [l'interrompant]
Assez, trêve de niaiseries. Descend tout de suite, nous allons à la recherche du poisson Charpinthe!

[...à suivre...]

8.13.2005

Davide le musichien

Davide était un gentil petit animal qui, quand il sera grand, voudrait devenir un grand musichien. Sa maman l'aimait tellement qu'il faisait 1m52. Ses petites dents de lapin lui dessinaient un faciès si charmant que les jeunes demoiselles le trouvaient a-do-râââble!

Davide était un tantinet parano.
"Salut chéri!" lui disait sa femme.
"C'est à qui ce poil?" répondait-il en frémissant le bout de sa truffe.

Afin de se donner de la consistance, vu la modestie de sa taille, il faisait le singe, ce qui lui assurait sa ration de considération. Sauf quand il demandait à sa femme, après déjeuner:

"C'est à qui ce poil?"

Il redevenait petit.
Sa charmante dulcinée feignait l'ignorance, mais il était tellement cocu qu'il en perdait la voix!

"C'est à qui ce poil?" se demandera-t-il toujours, même sans voix.

8.11.2005

L'homme qui basculait

C'est l'histoire d'un homme, presque normal quoi, enfin comme ça, à première vue. On ne lui remarquait aucun défaut. Mais il en avait un: il était dépourvu de coccyx, et ne pouvait donc s'asseoir sans basculer en arrière. Un brusque coup de vent lui fit quitter pressament un piquenique avec des potes, et l'écrabouilla au pied d'une falaise.

Ses copains étaient consternés: c'étaient de fervents écolos, qui entamèrent direct une rhétorique sur les délais de biodégradation des sandales en caoutchouc.

Quelques dizaines de mètres plus bas, une communauté de carnites [une escèce de termites carnivore particulièrement rare en ce temps] faisait la teuf dans une carnitière: des bienfaits tombaient du ciel et les pieuses bestioles s'employaient à offrir beaucoup d'offrandes pour remercier et mieux demander plus.

Sur un nuage de poussière interstellaire, quelques dieux se tapaient un poker.

"Merde." dit l'homme en tombant.

8.09.2005

Piece pour especes canines en 1 acte

Acte I - Scène 1
Médor, Solange, Boribane

MÉDOR: [léchant un tibia]
Waf.

SOLANGE:
Waf? Wafwafwaf waf wafwaf

MÉDOR:
Wafwaf, waf.

BORIBANE: [ennuyé]
Wouf.

Médor sort en claquant la porte.

Acte I - Scène 2
Solange, Boribane

BORIBANE:
Ahem... wif?

SOLANGE: [rougissante]
Huhuhu, wif waf... Wouf!

BORIBANE: [haletant, les yeux exorbités]
wufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwufwuf

SOLANGE: [gémissant d'un plaisir soigneusement feint]
KAIIIIIIIIIIIIII!!!!

Boribane lèche l'anus de Solange et ils s'endorment. Médor ne rentrera pas.

[Rideau]
[fin de l'acte]

8.06.2005

La petite tete de Pertot

Dans la petite chambre à doucher demonsieur le Maire, déambulait sans but ni raison Pertot, le ver de terre. Perdu dans un univers sans fin dans lequel il était impossible de s'enfouir, Pertot rêvait de la Terre, cette matière magique qui pouvait lui permettre de se mouvoir dans ses entrailles. Il reniflait partout, tentant de trouver la route du paradis, mais il ne le trouvait pas...

Il fit appel au génie Magnificus de la Lampemagique, qui lui promit de lui exaucer trois voeux s'il se laissait sodomiser par ses potes.

Pertot accepta, et la première pénétration lui explosa l'anus tant et si bien qu'il rendit l'âme.

"Merde", lâcha Magnificus, "j'espérais avoir un tour..."

Et il rentra à la lampe avec ses amis pour choper la fin du match de foot.